JODO JOJUTSU
L'origine
Chose assez paradoxale dans les Arts Martiaux, le Jodo est né d'une défaite... Au dix-septième siècle, un Samurai de l'école Tenshin Shoden Katori Shinto, très célèbre à cette époque, Muso Gonnosuke, fut défait en duel par le génie du sabre japonais, Miyamoto Musashi, auteur du fameux traité sur la tactique : Gorin no Sho (Traité des Cinq Roues).
Désirant effacer cette humiliation, Muso Gonnosuke se retira sur le Mont Honman, dans la région de Kyushu (au Sud du Japon, près de la ville de Fukuoka). Après de longues recherches et méditations, il créa et codifia le Jojutsu. La tradition veut que la deuxième rencontre entre le Jo et le sabre se termina par la victoire du Jo.
La pratique
Le Jodo peut être pratiqué par tous et partout, en salle comme à l'extérieur, par les jeunes et les moins jeunes. Pas de matériel lourd et onéreux : un survêtement ou un kimono avec ceinture ainsi qu'un simple bâton suffisent. Pas de chutes traumatisantes pour les vertèbres, pas de chocs violents. Le travail se fait tant à droite qu'à gauche, tout en souplesse et en finesse. Le Jodo semble appelé à un grand avenir et à un développement rapide dans notre monde moderne.
La compétition existe aussi en Jodo, mais elle est conçue de façon à permettre des confrontations sans déformations de la technique. Deux équipes (Jo et Bokken) exécutent en parallèle les mêmes Kata (enchainements codifiés) et il faut d'abord se surpasser soi-même pour prétendre l'emporter.
La technique pure, l'efficacité, tant du Jo que du Bokken (sabre en bois), ainsi que la justesse d'exécution et la sincérité étant jugées, ce système de compétition permet à tous de la pratiquer. Les championnats ne sont plus alors réservés à une élite de moins de trente ans comme dans beaucoup d'autres Budo.
Le Jodo, c'est le développement de la maîtrise de soi, de la technique, de la coordination, des réflexes et des distances.